
Les voitures de légende
au cinéma
Auteurs : Karine Ferri
Résumé
Depuis plus d'un siècle, le cinéma et l'automobile semblent faire bon ménage. Les motifs de cette entente sont multiples. Il y a d'abord les raisons chronologiques qui veulent que l'invention des frères Lumière et celle de l'automobile soient apparues quasi simultanément. Le mouvement devenant reproductible à l'écran, la voiture devient alors un sujet d'étude particulièrement intéressant, et synonyme de modernité. Louis Lumière filme, dès 1896, le départ de la course Paris-Marseille. Georges Méliès peu après, quant à lui, signe un «Départ des automobiles». Certes la voiture permet au cinéma muet de signifier le milieu social, le tempérament des personnages, mais bien vite elle attire toute l'attention en tant que phénomène de société. Ainsi, quand Henry Ford met au point sa chaîne de montage, dont la conséquence directe est un accroissement de la production et des ventes de Ford T, Charlie Chaplin en fait l'éloge burlesque dans Une journée de plaisir. Sorti en 1919, ce film muet sera entièrement consacré à ce véhicule, que l'on retrouvera aussi dix ans plus tard dans Perfect Day et Big Business de Laurel et Hardy.